Mercedes Production 1986 : Entre passion et performance
L’année 1986 a marqué un tournant dans l’histoire du sport automobile français pour Mercedes-Benz. Grâce à l’engagement du Team Snobeck, dirigé par le pilote Dany Snobeck, et son association avec le fabuleux Alain Cudini, la Mercedes 190E 2.3-16 apporte une nouvelle dimension au championnat de France de production.

Le Team Snobeck a engagé deux Mercedes dans le championnat : Alain Cudini, avec son expérience et sa détermination, a rapidement montré que la marque à l’étoile avait sa place parmi les meilleurs. Il se classera 3ème du championnat avec 197 points. Dany Snobeck terminera 5ème avec 174 points.
La berline devenue bête de course
Sous son capot, le moteur Cosworth 16S est associé à un châssis renforcé et des ajustements spécifiques du Team Snobeck. Cette berline devenait capable d’attaquer virages et lignes droites avec une précision redoutable.

Chaque sortie sur circuit révélait le potentiel incroyable de la Mercedes, entre équilibre, stabilité et fiabilité. De Nogaro à Charade, en passant par le circuit de Rouen Les Essarts, c’était l’occasion de voir Mercedes dominer les lignes droites, placer des freinages d’anthologie et surprendre les illustres rivaux dans les virages serrés.

Ces deux Mercedes annonçaient avant l’heure l’ère glorieuse des Mercedes en Tourisme et DTM.
Alain Cudini raconte sur le circuit de Charade : « La pluie est tombée en plein milieu de la course. Tout le monde glissait, mais la 190E tenait sa ligne comme si elle avait des rails invisibles. J’ai doublé 3 voitures dans un virage où personne n’osait doubler. C’était comme-ci la Mercedes savait où aller ».
Ce jour là, Mercedes a fini dans le top 3.

Autre anecdote : Dany Snobeck, se retrouve face à un pilote Alfa Roméo dans les derniers tours d’une épreuve du championnat.
Dany Snobeck joue la régularité et décide de conserver ses pneus. Quelques virages plus tard, l’Alfa patine et sort légèrement de sa trajectoire : Snobeck passe en trombe et termine devant.
« C’est là que j’ai compris que la Mercedes n’était pas seulement rapide, elle était intelligente, elle te permettait de réfléchir au bon moment pour mener une attaque »

Lors d’une autre course au Paul Ricard, une des Mercedes commence à chauffer. L’équipe pense abandonner mais Alain Cudini insiste pour continuer : « La température montait, mais la voiture répondait encore. Chaque virage était un défi, mais j’ai senti qu’elle voulait aller au bout ».
Les mécaniciens du Team Snobeck ont raconté que jamais le moteur n’avait été aussi sollicité et pourtant il a tenu, renforçant l’image de fiabilité de Mercedes.

Sous le lien suivant, vous pourrez revivre l’épreuve du championnat de France de production en 1986 sur le circuit de Nogaro :
