24 heures du Mans 1999 : Quand la CLR s’est envolée

02/11/2025

Après de longues années d’absence, Mercedes voulait briller à nouveau sur le célèbre circuit de course d’endurance. Pour cela l’écurie Amg/Mercedes conçoit le prototype CLR, destiné à la catégorie LMGTP.

La présentation de l’équipe avant la course
La présentation de l’équipe avant la course

L’objectif est clair : Vitesse de pointe, aérodynamique ultra-éfilée et domination.

Le drame en 3 actes

Lors des essais en qualification, le pilote Mark Webber au volant de la n°4 voit sa CLR s’envoler à plus de 300 km/h en s’approchant du virage d’indianapolis. L’avant se soulève et la voiture décolle…

Un accident qui aurait pu être autrement dramatique
Un accident qui aurait pu être autrement dramatique

Le jour suivant, au warm-up du samedi matin, la même voiture (Réparée dans la nuit) effectue un looping avant avant de retomber sur le toit au niveau de la célèbre ligne droite des Hunaudières/Mulsanne.

La scène est spectaculaire autant qu’effrayante. Mercedes décide alors de retirer la voiture n°4 de la course, mais continue avec des deux autres prototypes.

En pleine course, quelques heures après le départ - Environ 75 tours - la voiture n°5 pilotée par Peter Dumbreck s’envole à son tour ! Sortie de la traînée aérodynamique de la voiture qui précède, la CLR décolle et tournoie plusieurs fois en l’air, puis, atterrit dans les arbres de l’autre côté des barrières de sécurité.

Le pilote s’en sort miraculeusement, preuve de l’extrême solidité des voitures du Mans…
Le pilote s’en sort miraculeusement, preuve de l’extrême solidité des voitures du Mans…

A l’issue de ce troisième accident, Mercedes arrêtera immédiatement la course.

La cause de ces envolées 

Ces prototypes privilégiaient la faible trainée (Drag), et le dessin aérodynamique des carrosseries comportait des grans overhang (Débords avant/arrière), avec un empattement raccourci, ce qui rendait les voitures très sensibles à l’assiette (Pitch) et aux perturbations d’air.

L’effet conjugué de l’aspiration des autres voitures ainsi que la passage de la bosse de la ligne droite, franchie à très haute vitesse, fait que l’avant se soulève, l’air s’engouffre sous la voiture, la perte d’appui se crée et la voiture s’envole…

À la suite des ces accidents, les overhangs furent limités et la bosse de la ligne droite fut adoucie.

Travaux pour la suppression de la bosse des Hunaudières
Travaux pour la suppression de la bosse des Hunaudières

Cette année là, Mercedes, à cause de son retrait, permit à BMW Motorsport de s’imposer.

L’accident de 1955, encore vif dans les mémoires, ne pouvait pas se répéter…